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Occitanie La criée stimule le marché ovi Occitanie La criée stimule le marché ovin

AVEYRON. Fin septembre, le marché ovinde Réquista a opté pour la vente à la criée,et a recruté de nouveaux vendeurs.

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«Se confronter à un acheteur pour vendre ses animaux de gré à gré, alors que tout le monde observe autour, n’est pas aisé pour tout le monde, confie Claude Alvernhe, éleveur de 600 brebis laitières à Brousse-le-Château, et président de l’association des utilisateurs du marché ovin réquistanais. Les jeunes éleveurs envoient souvent leur père pour négocier à leur place. Mais quand ces derniers auront disparu, il ne restera plus personne sur les marchés. À Réquista, les ventes ont diminué, et sont passées de 44 000 bêtes en 2014 à 33 000 en 2017. »

Partant de ce constat, l’association a décidé de tenter la vente à la criée. Ce système d’enchères anonymes a tendance à faire monter les prix. Une décision soutenue par la commune, propriétaire du marché, qui avait déjà investi 24 000 € en 2015, à la création de l’association, dans une bascule pour la pesée des ovins, du matériel d’identification des parcs et un logiciel. Pour la criée, elle a mis 20 000 € de plus dans une sono, deux grands écrans et du matériel informatique.

500 animaux de plus

Désormais, les vendeurs fixent le prix de départ de leurs lots d’animaux, et les seize acheteurs adhérents enchérissent sur un boîtier. Le poids des lots et le prix proposé s’affichent sur les écrans, à la vue de tous. Après deux mois d’essais, les éleveurs sont satisfaits. « On accueille des agriculteurs qui n’étaient jamais venus, et le nombre d’animaux augmente régulièrement, se félicite Claude Alvernhe. Le 19 novembre, nous avions 500 animaux de plus que l’an dernier à la même époque. Par rapport aux ventes sur l’exploitation ou via un groupement de producteurs, les agneaux laitons (35-40 kg) et les brebis de réforme, qui constituent le gros de nos apports, se vendent 10 à 15 € de plus sur notre marché. »

Un point positif pour la filière ovine qui représente un tiers du revenu agricole de l’Aveyron. Plus de 80 % des fermes produisant des agneaux sous la mère, et 90 % de celles en brebis lait ont une santé financière « équilibrée ou sereine », selon Cerfrance.

Florence Jacquemoud

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